jeudi 17 septembre 2020 

09h00 - 10h00


 
Salle de l'Opéra

Genou ligamentaire

Modérateur(s) : 
 Hervé COLLADO (Marseille),  Guillaume MIROUSE (Boujan sur libron)  
  

CO-1 Analyse IRM de la greffe de LCA aux ischio-jambiers à 2 ans de recul : la maturation de la greffe n’est corrélée ni à la laximétrie ni aux résultats fonctionnels

Orateur(s) :   Nicolas BOUGUENNEC (Mérignac) 

Auteur(s) :   Nicolas GRAVELEAU (Mérignac) ,  Adil DOUIRI (Mérignac) ,  Philippe COLOMBET (Mérignac) 

09h00 - 09h10
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La « ligamentisation » ou maturation d’une greffe de LCA utilisant les ischio-jambiers (IJ) correspond aux modifications histologiques qui vont durer au moins 2 ans suite à la fixation de la greffe. L’aspect de la greffe a été suggéré comme critère d’analyse avant reprise des activités sportives en pivot. Nous avons analysé le signal IRM de la greffe de LCA à 2 ans de recul avec comparaison aux scores fonctionnels et à la laximétrie avec l’hypothèse qu’une meilleure maturation donnait des meilleurs scores fonctionnels et diminuait la laxité antérieure objective.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective de 149 patients. Les critères d’inclusion comprenaient une reconstruction primaire du LCA avec utilisation d’une autogreffe aux IJ fixée par deux endoboutons réglables, 2 ans de recul minimum et une absence de rerupture. L’analyse IRM de la greffe utilisait le Signal/Noise Quotient (SNQ) au niveau de l’échancrure et le score de Howell avec analyse des scores fonctionnels Lysholm, IKDC subjectif/objectif et de la laximétrie comparative au GnRB© à 134N. Une analyse des mêmes critères était faite selon l'âge avec 2 groupes (Moins de 35 ans et Plus de 35 ans).

Résultats :
La moyenne d’âge au moment de l’intervention était de 35,3 ± 12,5 ans avec 95 hommes/54 femmes. A 2 ans de recul minimum, le SNQ moyen était de 2,0 ± 3,5. Le score de Howell était classé I, II, III, IV dans respectivement 61%, 25%, 13% et 1%. On retrouvait 86% de A au score IKDC objectif, 13% B et 1% C, un Lysholm total de 89,8 ± 10,4 et un IKDC objectif de 86,8 ± 11,8. Le SNQ était statistiquement corrélé au score de Howell. Nous n’avons pas retrouvé de corrélation statistique entre le SNQ et le score de Lysholm, l’IKDC subjectif, l'IKDC objectif ou la laximétrie au GnRB. Le SNQ moyen était de 1,2 ± 1,6 dans le groupe Moins de 35 ans et de 2,8 ± 4,2 dans le groupe Plus 35 ans avec une différence significative entre les 2 groupes (p<0,05) mais on ne retrouvait pas de corrélation entre le SNQ et les scores fonctionnels dans les 2 groupes.

Discussion :
Notre recul de 2 ans qui correspond à la durée de maturation théorique de la greffe et l’effectif important par rapport à la littérature donnent de la force au résultat : la maturation de la greffe de LCA aux IJ est meilleure chez les patients de moins de 35 ans selon l’aspect IRM mais cette maturation n’a pas d’influence sur le résultat fonctionnel ou sur la laximétrie. La littérature récente remet en question les critères de progression de cette maturation et d’autres paramètres d’analyse devraient être recherchés pour déterminer le moment opportun de reprise des activités sportives en pivot/pivot-contact.

Conclusion :
L’aspect IRM de la greffe n’est pas suffisant et ne doit être qu’un des paramètres d’analyse et d’évaluation avant la reprise des activités sportives. Nous travaillons actuellement sur l’évaluation de scores fonctionnels spécifiques complémentaires pour améliorer et diminuer le risque de rerupture.
 

CO-2 Les facteurs (âge, sexe, type de sport, niveau sportif et chirurgie) influence le retour au sport après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur du genou chez le sportif

Orateur(s) :   Eric LABOUTE (Capbreton) 

Auteur(s) :   Etienne JAMES-BELIN (Capbreton) ,  Olivier UCAY (Capbreton) ,  Emmanuel VERHAEGHE (Capbreton) 

09h10 - 09h20
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Certaines études récentes montrent de faibles taux de retour au sport après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur (LCA). Dans ce contexte, nous avons cherché à quantifier l'impact de certains facteurs (âge, sexe, niveau sportif, type de sport et de chirurgie) sur le retour au sport après la reconstruction du LCA chez les sportifs.

Méthodes :
Les sportifs, qui avaient subi une reconstruction du LCA entre 2012 et 2015 et avaient répondu aux questions sur le retour au sport par téléphone, au cours de la deuxième année après la chirurgie, ont été inclus. Les réponses ont été analysées avec un modèle logistique multivarié ajusté pour les caractéristiques de base des patients et un modèle de Cox ajusté.

Résultats :
Sur les 1274 qui ont été inclus dans l'analyse, le jeune âge et la participation à des activités sportives de niveau supérieur étaient associés à une fréquence significativement plus élevée et à un temps de retour au sport significativement plus court (course, entraînement, compétition; p = 0,001 à 0,028). Les hommes ont repris le sport plus rapidement que les femmes, tant pour l'entraînement (p = 0,007) que pour la compétition (p = 0,042). Bien qu'il n'y ait pas eu de différence de retour au sport entre l'autogreffe des ischio-jambiers (DIDT) et du tendon rotulien (TP), il était intéressant de noter que la chirurgie MacFL (Mac Intosh modifiée avec des autogreffes intra et extra-articulaires utilisant le muscle tenseur fasciae latae) était associée avec une fréquence (p = 0,03) et une rapidité (p = 0,025) de retour à l'entraînement plus élevées que les DIDT. Les sportifs pratiquant des sports en décharge ont repris l'entraînement (p <0,001) et la compétition (p <0,001) plus rapidement que les autres sportifs. En revanche, les sportifs pratiquant des sports pivots-contact ont recommencé à courir plus tôt (p <0,001).

Discussion :
Ces résultats complètent la littérature et montrent l'importance des facteurs étudiés dans les études s'intéressant à la reprise du sport.

Conclusion :
Les facteurs (âge, sexe, niveau, sport et chirurgie) influencent le retour au sport après la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). Un âge plus jeune, le sexe masculin, un niveau sportif plus élevé, des sportifs pratiquant des sports en décharge et la chirurgie MacFL réduisent le temps de retour au sport.
 

CO-3 Retour au sport après une reprise de ligamentoplastie du LCA et reprise itérative de ligamentoplastie du LCA : analyse d'une étude prospective comparative de 335 patients de la cohorte FAST

Orateur(s) :   Nicolas BAUDRIER (Paris) 

Auteur(s) :   Yoann BOHU (Paris) ,  Alexandre HARDY (Paris) ,  Olivier GRIMAUD (Paris) ,  Antoine GEROMETTA (Paris) ,  Shahnaz KLOUCHE (Paris) ,  Alain MEYER (Paris) ,  Serge HERMAN (Paris) ,  Nicolas LEFEVRE (Paris) 

09h20 - 09h30
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Les résultats fonctionnels après ligamentoplastie itératives du LCA sont peu connues tout comme le niveau de retour au sport, peu d’études parlent des
scores fonctionnels à 1. Notre étude propose de comparer les scores fonctionnels des révisions de LCA et révisions itératives : IKDC KOOS, ACL RSI

Méthodes :
Une étude de cohorte mono centrique, prospective ayant subi une ligamentoplastie a été débuté en 2012 (French prospective Acl STudy [FAST]) Une
étude comparative a été réalisé en analysant retrospectivement des données prospectives. Les patients inclus étaient des athlètes âgés de 18 à 50 ans pris en charge pour une reprise de ligamentoplastie de LCA isolée ou une reprise itérative de ligamentoplastie de LCA isolée entre janvier 2012 et mars 2019. Les patients étaient répartis en deux groupes : reprise de ligamentoplastie du LCA et reprise itérative de ligamentoplastie du LCA. Le critère de
jugement principal : Le retour au sport à un an est au moins aussi bon que les scores à 1 an des reprises de LCA. Les critères de jugements secondaires étaient les scores fonctionnels à 1 an des reprises itératives de LCA (IKDC, KOOS), et l’aptitude psychologique à la reprise du sport :ACL-RSI.

Résultats :
Au total 335 patients (revisions de ligamentoplastie n=319 ; révisions itératives de ligamentoplastie n=16) ont été inclus dans l’étude.Il y avait 240 homme
et 95 femmes Il y avait significativement moins de retour au sport dans le groupe reprise itérative: 62% comparativement au groupe reprise 87 p=0,02. A
un an les score fonctionnelle et ACL RSI était aussi significativement moins bon.

Discussion :


Conclusion :
A un de recul, il y a donc significativement moins de patients qui reprennent le sport après une reprise itérative de ligamentoplastie de LCA qu'après une
reprise de ligamentoplastie de LCA, qui est corrélé avec un score d'aptitude psychologique à la reprise du sport significativement moins bon.
 

CO-4 Evaluation fonctionnelle avant reprise des activités en pivot à 6 mois d’une reconstruction du LCA. Analyse combinée de 758 tests isocinétiques avec tests de saut et score ACL-RSI

Orateur(s) :   Nicolas BOUGUENNEC (Mérignac) 

Auteur(s) :   Alexandre BISET (Merignac) ,  Antoine MORVAN (Merignac) ,  Nicolas GRAVELEAU (Merignac) 

09h30 - 09h40
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La reprise des activités en pivots est un objectif recherché après une reconstruction du Ligament Croisé Antérieur (LCA) et ne peut pas être autorisée en se basant uniquement sur un critère de temps et de contrôle des laxités. Une analyse de la force musculaire du quadriceps (Q) et des ischio-jambiers (IJ) par tests isocinétiques, fonctionnelle par les tests de sauts (dans l’axe et latéraux) et de l’appréhension résiduelle par le score ACL-RSI permettent une évaluation objective additionnelle. Il n’existe actuellement que peu de protocole de validation multimodale avant la reprise des activités en pivot et les critères les plus discriminants restent à déterminer.

Méthodes :
Une étude rétrospective de 758 patients à 6 mois post-opératoires d’une reconstruction du LCA a été réalisée incluant des patients opérés par 2 opérateurs entre 2016 et 2020. Les critères d’inclusion étaient une reconstruction du LCA après le 6ème mois postopératoire, une flexion supérieure à 120° et un déficit d’extension inférieur à 5°. Le bilan associait la réalisation des tests isocinétiques du quadriceps à deux vitesses quadriceps et des ischio-jambiers à 3 vitesses ainsi que des de tests de sauts (Single Hop Test, Triple Hop Test et Side Hop Test) et un score ACL-RSI. Des ratios IJ/Q (60°/sec conc/conc et 240°/sec conc/conc) et un ratio mixte (IJ exc 30/Q conc240) étaient calculés. L’analyse était faite par rapport au côté sain.

Résultats :
La répartition homme/femme était de 66%/34% avec un IMC moyen de 24 ± 3,5.Les déficits moyens Q CONC 60°/sec, Q CONC 240°/sec, IJ CONC 60°/sec, IJ CONC 240°/sec et IJ EXC 30°/sec étaient respectivement de 22, 15, 12, 9 et 15%. Les déficits moyens pour les SHT, THT et SHT étaient respectivement de 13%, 11% et 18%. Les ratios IJ/Q 60°/sec conc/conc, 240°/sec conc/conc étaient respectivement de 66% et 72% et le ratio mixte IJ exc 30/Q conc240 était de 1,35. Le score ACL-RSI moyen était de 64% ± 20. On retrouvait une corrélation significative (p<0,05) entre le score ACL-RSI et chaque éléments du test isocinétique. On ne retrouvait pas de corrélation statistique entre le ACL-RSI et le ratio mixte. Au 6 ème mois, seuls 6% des patients avaient l’association "déficit musculaires à tous les tests <20% + déficit aux tests de saut <20% + ACL-RSI>75%".

Discussion :
Au 6ème mois postopératoire d’une chirurgie du LCA, l’analyse indépendante de chaque valeur du test isocinétique ou des sauts retrouve des valeurs moyennes de déficit < 22%. Cependant moins de 10% des patients remplissent toutes les conditions en cas d’analyse combinée avec une corrélation entre l’appréhension psychologique et les tests de saut ou de force musculaire. Une analyse indépendante de chaque critère peut apparaître faussement rassurante si elle n’est pas comparée aux autres éléments d’évaluation.

Conclusion :
A 6 mois d’une reconstruction du LCA et avant la reprise des activités en pivot, l’analyse doit être multimodale (clinique, force musculaire, tests de sauts et psychologique). Le développement de scores validant objectivement la reprise du sport apparait nécessaire et est actuellement en cours d’étude.
 

CO-5 Evaluation objective de la reprise du sport chez 177 militaires, en utilisant des épreuves sportives, après ligamentoplastie du LCA : étude rétrospective et revue de la littérature

Orateur(s) :   Florent TRESCOS (Marseille) 

Auteur(s) :   Arnaud-Xavier JOUVION (Marseille) ,  Lise HOLTERBACH (Marseille) ,  Gratiane DE BRIER (Marseille) ,  Thomas TRAPPIER (Marseille) ,  Maxime OBRECHT (Marseille) ,  Dorothée VINSON (Marseille) ,  Emmanuel DE LANDEVOISIN (Marseille) ,  Laurent THEFENNE (Marseille) 

09h40 - 09h50
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La rupture du ligament croisé antérieur est une pathologie fréquemment rencontrée chez le sportif et donc le militaire. La prise en charge chirurgicale par ligamentoplastie nécessite une rééducation de plusieurs mois avec reprise progressive des activités sportives. De nombreuses études se sont intéressées à la reprise du sport, toujours par l’intermédiaire de questionnaires. L’objectif principal de notre étude était de déterminer le plus objectivement possible, par l’intermédiaire des tests sportifs annuels du militaire, le taux de reprise du sport au même niveau chez le combattant après ligamentoplastie.

Méthodes :
Notre étude est rétrospective, non interventionnelle, sur dossiers médicaux. Les patients étaient tous militaires et ont effectué leur suivi à l’HIA Laveran à Marseille. Les résultats aux tests sportifs annuels (marche course 8km, COOPER, test Luc Léger ou Vameval) ont été recueillis afin de comparer le niveau sportif avant et après la ligamentoplastie. Le critère de jugement principal était défini par l’obtention d’un résultat à un test sportif, après chirurgie du LCA, identique ou supérieur à ce même test réalisé avant la ligamentoplastie. Le critère de jugement secondaire était défini par l’obtention de résultats à deux tests sportifs identiques ou meilleurs après chirurgie du LCA. Nous avons considéré qu’un militaire retrouvait son niveau sportif antérieur s’il satisfaisait les conditions du critère de jugement principal. Plusieurs variables ont été analysées pour identifier des facteurs pouvant influencer la bonne ou la mauvaise reprise sportive.

Résultats :
177 militaires ont été inclus entre janvier 2011 et décembre 2017 (94,92 % d’hommes d’un âge médian de 27,60 ans). Sur les 144 patients analysés sur le critère de jugement principal, 40,28 % ont repris le sport au même niveau après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur. Parmi les militaires n’ayant pas retrouvé leurs performances, 24,29 % ont été déclarés inaptes ou réformés. L’IMC élevé, un test isocinétique au 8ème - 9ème mois déficitaire à plus de 30 %, la mise en congés longue maladie, la reprise tardive des activités militaires (en poste sédentaire et sans restriction) et la chirurgie par DIDT (par rapport au DT4) sont associés à une moins bonne reprise sportive après ligamentoplastie du LCA.

Discussion :


Conclusion :
La rupture du ligament croisé antérieur a un impact important sur la capacité opérationnelle des forces armées françaises. La proportion de reprise du sport au même niveau après ligamentoplastie du croisé antérieur, évaluée de manière objective par les tests sportifs annuels, est de 40 % chez les militaires. Notre étude est la seule qui utilise des épreuves sportives standardisées pour apprécier le retour au sport des patients militaires opérés du ligament croisé antérieur. Plusieurs variables nous paraissent pertinentes à prendre en compte dans le suivi de nos patients afin d’optimiser leur récupération des performances sportives et donc leur capacité opérationnelle.
 

CO-6 Atteinte multi ligamentaire du genou associée à une rupture de l’appareil extenseur : le point sur cette association lésionnelle

Orateur(s) :   Arnaud DE ROUSIERS (Clamart) 

Auteur(s) :   Antoine BOUCHARD (Saint-Mandé) ,  Olivier BARBIER (Saint-Mandé) ,  Camille CHOUFANI (Saint-Mandé) 

09h50 - 10h00
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
L’atteinte simultanée de l’appareil extenseur associée aux lésions multi-ligamentaires du genou est souvent méconnue et la prise en charge non standardisée. Nous souhaitons faire une mise au point sur les éléments clés de ce tableau lésionnel en illustrant notre travail par un cas clinique.

Méthodes :
Notre cas a permis d’illustrer une revue exhaustive de la littérature (recherche PubMed). Nous avons retenu tous les articles abordant le sujet des atteintes de l’appareil extenseur associées à une atteinte (multi-)ligamentaire du genou. Nous avons extrapolé les données clés sur l’épidémiologie, le bilan clinique et paraclinique ainsi que les points importants thérapeutiques.

Résultats :
La littérature ne recense que 24 cas. Le diagnostic étant rare et difficile à établir, il est souvent méconnu. Deux mécanismes lésionnels sont retrouvés : valgus-rotation-flexion forcée (rupture première du LCA) ou contraction excentrique du quadriceps (lésion première tendineuse). Les lésions associées les plus fréquentes sont : LCA et tendon patellaire avec : LCM (71%), ou ménisque latéral (50%) ou médial (46%). Les signes cliniques recherchés sont un « double craquement » audible et les signes propres à chaque atteinte. L’imagerie a un rôle indispensable, notamment l’IRM qui permet de faire le bilan complet. Le consensus sur le traitement est la réparation tendineuse dans les 2 semaines protégée par un cadre. Le choix thérapeutique pour les plans collatéraux se fait selon les recommandations admises. Le délai et le type de prise en charge des ruptures du LCA restent la problématique. Est admise une période de 6 semaines post-opératoire avec une immobilisation en extension et décharge du membre, suivie d’une rééducation douce et progressive dépendante de la qualité de la réparation tendineuse. Les principales complications sont les troubles de hauteur rotulienne, les infections, les problèmes cicatriciels, les syndromes douloureux chroniques régionaux, les gênes fémoro-patellaires et les flessums irréductibles.

Discussion :
La littérature, pauvre à ce sujet, est claire sur la nécessité d’une gestion précoce des ruptures tendineuses et des plans collatéraux. Mais on ne retrouve pas de consensus sur les choix thérapeutiques les plus adaptés pour le LCA. Sa réparation simultanée permet de ne procéder qu’à un seul geste chirurgical avec une période de réadaptation plus courte mais la difficulté de récupération post-opératoire peut imposer une mobilisation sous anesthésie ou une arthrolyse chirurgicale secondairement. Certains auteurs proposent donc une prise en charge en deux étapes avec une réparation du LCA différée voire même un traitement fonctionnel selon la demande du patient (comme notre cas). Nous ne retrouvons pas de différence significative d’évolution à long terme (évolution favorable).

Conclusion :
Le consensus est clair sur la gestion en urgence des ruptures tendineuses et des atteintes ligamentaires collatérales graves. La reconstruction du LCA peut se faire dans le même temps ou secondairement sans consensus établi. Voire même s’avérer non nécessaire selon l’évolution.