vendredi 18 septembre 2020 

14h30 - 15h30


 
Relais des Parcs

Tendons / muscles

Modérateur(s) : 
 Jacques DE LECLUSE (Paris),  Stéphane GUILLO (Mérignac)  
  

CO-42 Le "signe de la chaise" est évocateur d’une rupture proximale des tendons ischio-jambiers

Orateur(s) :   Nicolas LEFEVRE (PARIS) 

Auteur(s) :   Hasan Basri SEZER (Paris) ,  Alain MEYER (Paris) ,  Antoine GEROMETTA (Paris) ,  Olivier GRIMAUD (Paris) ,  Alexandre HARDY (Paris) ,  Yoann BOHU (Paris) 

14h30 - 14h40
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La rupture tendineuse proximale des ischio-jambiers (RTPI) est rare et de diagnostic clinique difficile. Les patients présentent le plus souvent des douleurs majorées en position assise. Ce fait clinique caractéristique a été nommé « signe de la chaise » et aide les praticiens à évoquer puis confirmer ces rares cas de RTPI. Le but de cette étude était de réaliser une description sémiologique précise des caractéristiques du « signe de la chaise » dans les RTPI et de définir sa validité.

Méthodes :
Nous avons réalisé un enregistrement vidéo lors de la consultation de tous les nouveaux patients présentant une RTPI entre janvier 2019 et février 2020 Les critères d'inclusion étaient l’âge minimum de 15 ans, aucun ATCD de chirurgie de la hanche et rupture unilatérale. Tous les patients avaient donné leur accord pour cet enregistrement. Chaque vidéo était analysée par 2 chirurgiens séniors à deux reprises. Les résultats de l'évaluation vidéo ont été comparés aux caractéristiques démographiques des patients, aux résultats de l'IRM, à la douleur assise et à la douleur sciatique, aux scores d'activité modifiés de Tegner et de UCLA. La précision diagnostique a été testée par régression logistique multinomiale. L'analyse du Chi2 et les valeurs de kappa ont été utilisées pour analyser la variabilité inter-observateurs et intra-observateurs.

Résultats :
Quarante-deux patients consécutifs, vingt-neuf hommes et 13 femmes ont été inclus dans cette étude avec un âge moyen de 44,3 (15,7 à 71,6) ans. Les enregistrements ont montré 10 mode différents de position assises qui ont été classées en 4 catégories selon l’inclinaison du bassin. Un seul patient n'a montré aucun signe de difficulté à l'assise. Les paramètres de sensibilité, de spécificité et d'exactitude du signe de chaise ont été calculés comme 91,3 IC 95% [71,96–98,93], 95 IC 95% [75,13–99,87] et 93,02 IC 95% [80,94–98,54], respectivement. L’analyse multivariée a montré que le signe de chaise est un fort facteur de risque de RTPI. Les résultats les plus significatifs étaient la position du penseur, l’assise décentrée avec le côté blessé à l'extérieur de la chaise, l’appui sur le bureau du médecin, la main sous la fesse. La «position du penseur» était le signe le plus significative de toutes les signes OU 55,81, IC 95% [23,97–76,65], p = 0,0001. Il existe un accord significatif entre la position du penseur et les résultats de l'IRM (kappa = 0,89, p = 0,031). La fiabilité intra-observateur et inter-observateur du signe de chaise a été calculée comme presque parfaite (kappa = 0,87 et 0,88 respectivement).

Discussion :


Conclusion :
Cette étude a permis de faire une description sémiologique clinique de ce nouveau signe dit « de la chaise » dans la RTPI. Ce signe doit attirer l’attention du praticien sur cette lésion rare mais grave qui nécessite un diagnostic et une prise en charge précoce.
 

CO-43 Nouvelle utilisation de la toxine botulique dans la pubalgie liée aux adducteurs: une série de cas

Orateur(s) :   Thomas FOK CHEONG (saint paul) 

Auteur(s) :   Alexandre CREUZÉ (Bordeaux) ,  Gilles REBOUL (Bordeaux) ,  Adam WEIR (Doha) ,  Mathieu DE SEZE (Bordeaux) 

14h40 - 14h50
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La pubalgie liée aux adducteurs est l’entité la plus fréquente chez les athlètes. En cas d’échec du traitement conservateur, une ténotomie du long adducteur peut être proposée. Durant les dernières années l’utilisation de toxine botulique A (BoNT-A) a montré de bons résultats dans les pathologies ostéo-articulaires.
But : évaluer l’efficacité des injections de BoNT-A dans la pubalgie liée aux adducteurs en échec d’un traitement médical et/ou chirurgical bien conduit.

Méthodes :
Les patients ayant bénéficié d’une injection de BoNT-A pour le traitement d’une pubalgie liée aux adducteurs ont étaient suivis dans une base de données de Mars 2014 à Avril 2018 et inclus dans cette étude. Les patients étaient en échec d’un traitement médical et/ou chirurgical bien conduit. Un ou plusieurs muscles adducteurs ont été injectés avec la BoNT-A, en fonction de l’examen clinique, sous électrostimulation et contrôle échographique. Les patients ont été suivis à 1, 3, 6 et 12 mois sur l’intensité de la douleur, l’impact sur le sport, le travail et la qualité de vie, sur le score de HAGOS et sur l’échelle de Blazina.

Résultats :
50 patients (45 hommes, 5 femmes) ont été inclus. Après l’injection de BoNT-A la douleur avait diminué significativement à chaque point du suivi (p< 0.001). La même amélioration a été notée au sujet des paramètres suivant (p<0.001) : moins de gênes sportives, moins de gênes professionnelles et moins d’impact sur les activités de la vie quotidienne. Une amélioration significative de la majorité des sous scores du HAGOS (p<0.05). Et ces améliorations sont restées significatives à 1 an de l’injection. La sévérité des symptômes, mesurée par l’échelle de Blazina, était aussi réduite après l’injection de BoNT-A (p<0.001).

Discussion :


Conclusion :
Cette étude suggère que la BonT-A pourrait être un traitement efficace dans les pubalgies liée aux adducteurs mais les résultats doivent être confirmés par un essai randomisé contrôlé.
 

CO-44 Résultat à long terme du traitement chirurgical du syndrome de loge chronique de jambe

Orateur(s) :   Louis VILCOQ (Paris) 

Auteur(s) :   Alain FREY (Saint-Germain-En-Laye) 

14h50 - 15h00
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Analyser le résultat à long terme du traitement chirurgical du syndrome de loge chronique (SLC) de jambe chez une population de sportif et d’en rechercher les facteurs prédictifs de mauvaise évolution.

Méthodes :
Une étude rétrospective de la consultation de médecine du sport effectué par un praticien de médecine du sport sur deux sites entre 2009 et 2019 a été effectué en recherchant tous les patients consultant pour un SLC avec mesure de pression intra-musculaire (PIM). Ces patients ont été interrogés avec un questionnaire téléphonique pour évaluer le résultat du traitement chirurgical à long terme.

Résultats :
Trente et un patients ont rempli les critères d’inclusion. L’âge moyen est de 27.5 ± 6.2 ans avec un délai de suivi après l’opération de 39,2 ± 28 mois. Il s’agit de sujets avec une pratique en compétition à niveau international (n = 3), à niveau national (n = 5), à niveau régional (n=15) et loisir (n = 8). Le résultat du traitement chirurgical a été jugé excellent dans 71%, bon dans 10%, moyen dans 9% et mauvais dans 10% des cas. Il existe une différence significative du différentiel des moyennes des mesures de PIM de repos et après l’effort si l’évolution a été mauvaise par rapport au reste de la population pathologique (p < 0,01). Dans la population où le résultat chirurgical à long terme a été mauvais, la différence des mesures de PIM de repos est en moyenne de 21,3 ± 16,0, contre 44,1 ± 17,4 mmHg dans le reste de la population pathologique.

Discussion :
Le SLC est une pathologie non rare touchant particulièrement les patients sportifs. La prise en charge chirurgicale est le traitement de référence avec une évolution favorable à long terme dans la majorité des cas. Cependant un faible pourcentage de patient opéré présente un résultat mauvais. Une faible différence des mesures de PIM de repos et d’effort, malgré le respect des critères de Pedowitz lors du diagnostic pré opératoire, pourrait être un facteur prédictif d’une mauvaise évolution à long terme après un traitement chirurgical. Une évolution défavorable pourrait être en lien avec un diagnostic initialement erroné de SLC, amenant à un traitement sans aucune efficacité. Les diagnostics différentiels sont nombreux et la clinique peut être peu évocatrice.

Conclusion :
Cette étude rétrospective nous permet d’observer qu’il existe une bonne efficacité à long terme du traitement chirurgical du SLC de jambe. Cependant, les critères pronostics sont à ce jour encore peu connu et aucun consensus ne permet de prévenir une évolution à long terme défavorable après la chirurgie. Un nouveau critère novateur a été analysé dans cette étude : la différence de mesure des PIM au repos et après effort pré opératoire. Les patients avec une évolution défavorable à long terme en post opératoire présente un différentiel moins important que le reste de la population testée.
 

CO-45 Reproductibilité test retest de la force isocinétique des muscles de la hanche sur dynamomètre Con-Trex

Orateur(s) :   Maxence COMPAGNAT (Limoges) 

Auteur(s) :   Mathilde CABOT (Limoges) ,  Jennifer TEINTURIER (Limoges) ,  Laurent BENSOUSSAN (Marseille) ,  Emmeline AYROULET (Limoges) ,  Jean-Christophe DAVIET (Limoges) ,  Anaick PERROCHON (Limoges) 

15h00 - 15h10
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
L’isocinétisme est le gold-standard de l’évaluation de la force musculaire. Or, les tests isocinétiques de la hanche sont confrontés aux problèmes de standardisation limitant leur applicabilité. Notre objectif était d’évaluer la reproductibilité test retest des tests isocinétiques de hanche sur dynamomètre Con-Trex chez les adultes sains.

Méthodes :
30 sujets sains, volontaires, ont été testés sur deux sessions, pour l’ensemble des mouvements de hanche. Les installations pour les évaluations étaient en position décubitus dorsal (flexion-extension), décubitus latéral (abduction-adduction) et décubitus ventral (rotations). Les vitesses de contraction étaient 60°/s et 180°/s en concentrique et 30°/s en excentrique. L’analyse du niveau de reproductibilité s’effectuait sur les moments de force maximale absolus. Les coefficients de corrélation intra-classe (ICC) ont été calculés pour analyser le niveau de reproductibilité.

Résultats :
La reproductibilité était variable en fonction des modalités d’évaluation et des paramètres analysés. Les moments de force maximale absolus en concentrique à 60°/s pour la flexion-extension et l’abduction-adduction obtenait les ICC les plus élevés (ICC>0,75). En ce qui concerne les rotateurs de hanche, la reproductibilité était plus faible (ICC : 0.6-0.7). On observait une tendance à un niveau de reproductibilité plus faible sur les séries à vitesse rapide (180°/s).

Discussion :


Conclusion :
Cette étude de reproductibilité test-retest confirme la bonne reproductibilité pour les moments de force maximale absolus pour les mouvements de flexion-extension et abduction-adduction. L’évaluation des rotateurs de hanche doit être interprétée avec prudence sans doute en lien avec des problématiques d’installation et de compensations.
 

CO-46 Reprise du sport après réparation d'une rupture traumatique du tendon patellaire

Orateur(s) :   Charles KAJETANEK (Saint-Grégoire) 

Auteur(s) :   Jean-Sebastien BERANGER (Paris) ,  Wael BAYOUD (Paris) ,  Hugues PASCAL-MOUSSELARD (Paris) ,  Frédéric KHIAMI (Paris) 

15h10 - 15h20
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Introduction : La rupture du tendon patellaire représente environ 5% des lésions de l’appareil extenseur. Elle survient principalement chez les hommes jeunes et sportifs avec facteurs de risque prédisposant, type tendinopathie chronique.
L’objectif de l’étude était d’évaluer la reprise sportive après réparation d’une rupture traumatique de tendon patellaire.
Notre hypothèse était qu’une réparation chirurgicale, en aigu, donne de bons résultats fonctionnels, avec un haut taux de retour au sport de compétition, chez des patients traités selon une même technique opératoire.

Méthodes :
Méthodes : Cette étude rétrospective portait sur 23 ruptures du tendon patellaire chez 20 patients (2 femmes, 18 hommes). L’âge moyen était de 42 ans +/-13,8 (24-68). Dix-huit ruptures étaient à l’insertion patellaire et cinq en plein corps. Une réinsertion trans-osseuse ou suture directe a été réalisée, avec cadrage au fil non métallique systématique, dans les 21 jours. Au dernier recul, un examen clinique était pratiqué (testing de l’appareil extenseur et des mobilités), avec recueil des scores fonctionnels (Echelle Visuelle Analogique (EVA), score VISA-P, Lysholm, et satisfaction), des dates de reprise sportive et réalisation d’un bilan radiographique pour tous les patients.

Résultats :
Résultats : A un recul moyen de 47,7 mois (15-120), aucun cas de raideur n’a été observé. Dix-sept patients (94,4%) ont repris le sport, dont quinze au même niveau (83%). Le délai moyen de la reprise de la course à pieds était de 9 mois (6-15 mois), et du même sport au même niveau de 17 mois (8-18 mois). Le score VISA moyen était de 67,3 (35-97), le score Lysholm de 85,5 (62-99), avec 85% de patients satisfaits ou très satisfaits. Les facteurs de mauvais pronostic étaient l’âge supérieur à 40 ans et un BMI supérieur à 25.

Discussion :


Conclusion :
La réparation chirurgicale du tendon patellaire, en aigu, donne de bons résultats fonctionnels, avec une reprise des activités sportives possible à haut niveau.
 

CO-47 Analyse des récidives et de la reprise du sport après chirurgie pour rupture du tendon d'Achille chez des sportifs : suture percutanée par Tenolig (T) versus suture simple à ciel ouvert (S)

Orateur(s) :   Eric LABOUTE (Capbreton) 

Auteur(s) :   Olivier UCAY (Capbreton) ,  Emmanuel VERHAEGHE (Capbreton) 

15h20 - 15h30
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Le risque de récidive après chirurgie de rupture du tendon d’Achille est relativement fréquent dans la littérature. C'est pourquoi, nous avons cherché à comparer ce risque à travers la suture percutanée par Tenolig (T) et la suture simple à ciel ouvert (S) chez des sportifs.

Méthodes :
Les sportifs, qui avaient subi une réparation du tendon d’Achille après rupture et qui ont répondu aux questions sur le retour au sport par téléphone, avec recul moyen de 2,5 ans, ont été inclus. Les réponses ont été analysées avec des tests non paramétriques de Mann and withney et de Chi 2. Le seuil de significativité retenu est p< 0,05.

Résultats :
Sur les 48 patients qui ont été sélectionnés initialement, 14 ont été exclus (3 traitements orthopédiques et 11 traitements chirurgicaux par suture avec un renfort). Le recul moyen du questionnaire est de 928 jours pour le groupe Tenolig (n=10) contre 942 jours pour le groupe suture simple (n=24). Les groupes sont comparables sans différence significative au niveau de l’âge, du sexe et du sport. Les délais moyens de reprise de la course sont respectivement de 8 et 6 mois, les délais moyens de reprise de l’entraînement sont de 9,7 et 6,9 mois, les délais moyens de reprise de la compétition sont de 10 et 9,5 mois. Il n’y a pas de différence significative des délais de reprise du sport. Concernant les récidives, le taux est de 4 cas sur 10 pour les T, et de 1 cas sur 24 pour les S (avec une différence significative de p=0,02).

Discussion :
La littérature est relativement hétérogène, avec parfois un risque élevé de récidives concernant les Tenolig. Il semblerait que la qualité de la réalisation de la technique améliore les résultats, puisque l'utilisation de l'échographie pendant la chirurgie pourrait permettre d'avoir de faibles taux de récidives.

Conclusion :
Le risque de récidives est statistiquement plus élevé pour les T que pour les S chez les sportifs, sans différence concernant les délais de reprise du sport.