jeudi 17 septembre 2020 

09h00 - 10h00


 
Auditorium Eugénie

Sport Santé

Modérateur(s) : 
 Philippe GHESTEM (Perpignan),  André MONROCHE (Angers)  
  

CO-07 Effets d’un nouveau programme de reconditionnement physique en endurance sur ergocycle sur les paramètres d’endurance et cardio-respiratoires maximaux chez des seniors de plus de 70 ans

Orateur(s) :   Walid BOUAZIZ (Brétigny-sur-Orge) 

Auteur(s) :   Elise SCHMITT (Strasbourg) ,  Alexandra MALGOYRE (Brétigny Sur Orge) ,  Thomas VOGEL (Strasbourg) 

09h00 - 09h10
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Les programmes d’entraînement par intervalles à haute intensité améliorent les paramètres d’endurance et cardiorespiratoires maximaux. Cependant, ils ne conviennent pas aux personnes âgées car ils sont fréquemment associés à la survenue d’épuisement et de douleurs musculaires. L’objectif de cette étude était de mesurer les bénéfices d’un nouveau Programme d’Entraînement Personnalisé sur ergoCycle conçu avec des périodes de récupération (PEP’C-R) sur les paramètres d’endurance et cardiorespiratoires maximaux et de déterminer sa tolérance chez les personnes âgées de plus de 70 ans.

Méthodes :
Soixante sujets sédentaires âgés de plus de 70 ans ont été randomisés soit dans un groupe PEP’C-R (n=30), soit dans un groupe contrôle (n=30) qui maintient un mode de vie sédentaire pendant 9,5 semaines. Tous les participants ont effectué une épreuve d’effort cardiorespiratoire maximale à charge croissante et un test de marche de 6 minutes (TM6) avant et après les 9,5 semaines. Le premier seuil ventilatoire (SV1); la puissance maximale tolérée (PMT); le pic de consommation d’oxygène (VO2pic); la fréquence cardiaque maximale (FCmax), et la distance parcourue au TM6 ont donc été mesurés. Le PEP’C-R consistait à pédaler pendant 30 minutes sur ergocycle (6×4 minutes à SV1 + 1 minute à 40 % du SV1) à raison de deux fois par semaine (soit 19 séances au total).

Résultats :
Avec un taux d’adhésion de 94,7 % sans événement indésirable grave, 9,5 semaines de PEP’C-R, comparé au groupe contrôle, ont améliorés les paramètres d’endurance (SV1 : +18,3 % vs. -4,6 % et FC à SV1 d’avant l’intervention : -5,9 % vs. +0,2 %) et cardiorespiratoires maximaux (VO2pic : +14,1 % vs. -2,7 %, FCmax : +1,6 % vs. -1,7 % et PMT : +19,2 % vs. -2,3 %). La distance de marche au TM6 était également améliorée (+11,6 % vs. -3,1 %).

Discussion :


Conclusion :
Le PEP’C-R s’est révélé efficace, sûr et applicable chez les personnes âgées en bonne santé et sédentaires. Les connaissances apportées par ce travail permettront de développer et de diffuser ce nouveau protocole de PEP’C-R chez les seniors de plus de 70 ans et ceci dans le cadre de la prescription de programmes de réentraînement à l’effort ce qui permettra d’optimiser le vieillissement des personnes âgées de notre société en préservant leur autonomie et leur dépendance.
 

CO-08 Effet de l’entrainement en endurance combiné avec un renforcement musculaire par électrostimulation sur les paramètres sociopsychologiques et cardio-respiratoires chez les patients atteints de BPCO

Orateur(s) :   Yassine TRABELSI (Sousse, TUNISIE) 

Auteur(s) :   Marwa MEKKI (Sousse) ,  Zouhair TABKA (Sousse) 

09h10 - 09h20
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
L’altération des paramètres sociopsychologiques a été décrite chez les patients atteints de la Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Afin de réduire cette altération, les chercheurs ont recommandé l’utilisation de la réhabilitation simple ou combinée. Mais à notre connaissance, très peu d’attention a été prêtée à l’effet de l’entrainement en endurance (EE) combiné avec un renforcement musculaire par électrostimulation (ES) sur les paramètres sociopsychologiques chez les patients de la BPCO.
Notre objectif consiste à analyser l’effet de l’EE combiné avec un renforcement musculaire par ES sur la qualité de vie, l’anxiété, la dépression, le stress, l’estime de soi et la tolérance à l’effort chez les patients atteints de la BPCO

Méthodes :
Cette étude a porté sur un échantillon de 40 patients atteints de la BPCO âgés de 57 à 67 ans de sexe masculin. Les patients ont été assignés au hasard à un groupe expérimental (n=20) et un groupe contrôle (n=20) en utilisant une liste de randomisation générée par un ordinateur.
Les patients assignés au groupe expérimental ont subi un programme d’EE combiné avec un renforcement musculaire par ES alors que le groupe contrôle a subi un programme d’EE seulement. Les deux groupes ont effectué trois séances de réhabilitation par semaine pendant 24 semaines. Tous les patients ont effectué le test de marche de 6 minutes (TM6) et les tests d’évaluation des paramètres sociopsychologiques avant et après la période de réhabilitation. Un questionnaire d’évaluation de la qualité de vie (VQ11) a été utilisé pour mesurer 3 composantes liées à la santé spécifique des malades atteints de la BPCO (fonctionnelle, psychologique et relationnelle). Le questionnaire de ST-George (QSGR) a été utilisé pour mesurer le niveau de la qualité de vie en utilisant trois composantes (symptômes, activités et impact). L’échelle de la dépression, l’anxiété et le stress (DASS-21) a été utilisé pour l’évaluation de la sévérité des syndromes de dépression, d’anxiété et du stress psychologique. L’échelle d’estime de soi (EES-10) a été utilisé pour évaluer l’estime de soi globale de nos patients atteints de BPCO.

Résultats :
Nos résultats montrent une amélioration des paramètres cardio-respiratoires (distance de marche de 6 min, dyspnée, fréquence cardiaque) lors du TM6 après la période de réhabilitation chez les 2 groupes. Ces résultats sont en faveur du groupe expérimental. Après une période de 6 mois de réhabilitation on a observé une amélioration significative du score du questionnaire QSGR, VQ11 et DASS-21 chez les deux groupes. Cette amélioration a été plus importante en faveur du groupe expérimental. Les résultats du test de l’estime de soi sont améliorés après la période réhabilitation seulement pour le groupe expérimental.

Discussion :


Conclusion :
Cette étude suggère qu’un programme d’EE combiné avec l’ES est une stratégie plus efficace pour améliorer la qualité de vie, l’anxiété, la dépression, le stress et l’estime de soi ainsi que les paramètres cardio-respiratoires chez des sujets atteints de BPCO.
 

CO-09 Evolution du niveau d’activité physique après réhabilitation par le sport en milieu hospitalier chez des patients atteints de BPCO.

Orateur(s) :   Justine MICHON (Paris) 

Auteur(s) :   Stephanie DUNCOMBE (Paris, FRANCE) ,  Jean-François TOUSSAINT (Paris) ,  Bertrand TAPIE (Paris) ,  Louis VILCOQ (Paris) ,  Patricia THOREUX (Paris) 

09h20 - 09h30
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
L’activité physique est reconnue depuis des années comme l’unique méthode ayant un niveau de preuve de grade A pour l’amélioration de la qualité de vie, de la tolérance à l’effort et la réduction de la dyspnée des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’HAS recommande le réentraînement à l’exercice dans la prise en charge de ces patients.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité à 12 mois d’un programme de réhabilitation par le sport en milieu hospitalier chez des patients atteints de BPCO sur leur niveau d’activité physique.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective entre le 01/01/2017 et le 31/10/2019 dans un service hospitalier de réhabilitation par l’exercice. Tous les patients atteints de BPCO intégrant le programme durant cette période ont été inclus dans l’étude. Le programme comprenait : une hospitalisation de jour (HDJ) initiale, un programme de réentraînement suivi de trois HDJ à deux, six et douze mois. Un consentement éclairé et signé était demandé aux patients. Les HDJ comprenaient notamment : une évaluation médicale suivie d’une épreuve d’effort, des auto-questionnaires donnés aux patients afin d’évaluer leur niveau d’activité physique (Ricci&Gagnon) et leur qualité de vie (SF-36 mental et physique). Le programme de réentraînement comportait 3 séances par semaine pendant six semaines. Ces cours comprenaient un travail de renforcement musculaire, équilibre et étirement durant 45 minutes puis un travail aérobie sur ergocycle de 30 minutes. Le programme et l’intensité des séances étaient personnalisés pour chaque patient (en fonction du test d’effort).
Le critère de jugement principal était le score de Ricci&Gagon (RG), comportant neuf items avec un total de 45 points, qui évalue le profil d’activité physique (RG inférieur 18 traduit un profil inactif, entre 18 et 35 un profil actif et supérieur à 35 un profil très actif).

Résultats :
Nous avons inclus 74 patients (58 % de femmes) : âge médian 68 ans (58.1 – 73.4), IMC médian 23.5 kg/m2 (20.4 - 27.5). Les stades de BPCO étaient : stade-I (n = 7), stade-II (n = 29), stade-III (n = 24), stade-IV (n = 14).
L’évolution du score de Ricci&Gagnon médian était la suivante : HDJ-initiale = 12 (10 – 21) ; HDJ-2mois = 16 (12 – 27) ; HDJ-12mois = 22 (12 – 26) [p < 0.01]. La répartition des patients en inactifs / actifs / très actifs était initialement respectivement de 51 / 27 / 1 % et à 12 mois de 36 / 64 / 0 %, [p < 0.01]. Le score SF-36 physique médian lors de l’HDJ-initiale était de 48 (35 – 56) et à 12 mois de 56 (45 – 70), [p < 0.01].

Discussion :


Conclusion :
Cette étude met en évidence une augmentation durable du niveau d’activité physique, évalué par le score de Ricci&Gagnon, douze mois après un programme de réhabilitation par le sport hospitalier de six semaines dans une population de patient BPCO. Cette augmentation était associée à une diminution significative du nombre de patients au profil inactif et à une augmentation du score de qualité de vie physique à 12 mois.
 

CO-10 Activité physique et VIH : quels bénéfices d’un programme hospitalier ?

Orateur(s) :   Bertrand TAPIE (Paris) 

Auteur(s) :   Stephanie DUNCOMBE (Paris, FRANCE) ,  Jennifer ARRONDEAU (Paris) ,  Jean-Baptiste BAUDOUIN (Paris) ,  Jean-Francois TOUSSAINT (Paris) ,  Patricia THOREUX (Paris) 

09h30 - 09h40
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Les maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les cancers, et l'ostéoporose, apparaissent plus tôt et plus fréquemment pour les patients atteints du VIH. Les bienfaits de l'activité physique adaptée (APA) ont été documentés chez les adultes vivant avec le VIH, mais cette population de patient est moins active que d’autres atteintes de maladies chroniques. Les avantages de programmes hospitaliers d'APA pour les patients VIH émergent mais les effets à long terme restent inconnus.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’un programme de réhabilitation par le sport en milieu hospitalier au sein d’une population de patients VIH sur une période de 12 mois.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude de cohorte, prospective, réalisée entre le 01/01/2017 et le 31/10/2019 dans un service de réhabilitation par le sport. Tous les patients intégrant le programme pendant cette période ont été inclus dans l’étude. Le programme comprend : une hospitalisation de jour (HDJ) initiale, un programme de réentrainement pendant 6 semaines puis 3 HDJ de suivi (à 2, 6 et 12 mois). Lors des HDJ, une évaluation du niveau d’AP et de la qualité de vie est réalisée par l’intermédiaire de questionnaires (Ricci&Gagnon, MOS SF-36), ainsi qu’une évaluation de la qualité musculaire, de la souplesse, de l’équilibre et de la tolérance à l’effort. Une épreuve d’effort avec mesure du VO2max et une ostéodensitométrie sont également effectuées. Le programme de reconditionnement est réalisé sous forme de cours collectifs d’une durée de 1h30, trois fois par semaine pendant 6 semaines. Ces cours comprennent un échauffement de 15 minutes, un travail de renforcement musculaire, d’étirements et d’équilibre pendant 45 minutes et un travail aérobie de 30 minutes sur cycloergomètre. Chaque semaine, les groupes de patients bénéficient d’une séance d’éducation pour la santé. Un consentement éclairé et signé était demandé aux patients. Le critère de jugement principal est le score de Ricci&Gagnon, score d’autoévaluation de l’activité, qui représente le niveau d’AP. Un score inférieur à 18 traduit un profil inactif, entre 18 et 35 un profil actif et supérieur à 35 un profil très actif.

Résultats :
57 patients (27 hommes et 30 femmes) ont été inclus dans l’étude : âge médian de 51.0 (44.3 - 59.1), IMC médian 28.3 (24.3 - 32.2) ont été inclus dans l’étude. Parmi ceux-ci, 40 ont réalisé l’HDJ 2, 30 ont réalisé l’HDJ 3 et 24 ont réalisé l’HDJ 4. Le score de Ricci&Gagnon médian lors de l’HDJ initiale était de 17+/-7,3. A 2 mois, ce score médian était augmenté de 4,75 points (p < 001), à 6 mois de 5,94 (p < 05), et à 12 mois de 2,96 (p=0,182).

Discussion :


Conclusion :
Notre étude met en évidence une amélioration statistiquement significative du score de Ricci Gagnon après un programme hospitalier de réhabilitation par le sport avec un effet qui tend à rester pérenne à 1 an de recul. Une évaluation des freins à la pratique de d’AP dans cette population doit permettre d’améliorer le score Ricci&Gagnon à 12 mois.
 

CO-11 Efficacité à court et long terme d’un programme de réhabilitation par le sport en milieu hospitalier sur la qualité de vie évalué par le score SF-36 chez des patients atteints de troubles mentaux.

Orateur(s) :   Louis VILCOQ (Paris) 

Auteur(s) :   Stephanie DUNCOMBE (Paris) ,  Jean-Baptiste BAUDOUIN (Paris) ,  Jean-François TOUSSAINT (Paris) ,  Patricia THOREUX (Paris) 

09h40 - 09h50
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Les patients souffrant de troubles mentaux ont tendance à mener un style de vie qui les rend sujets à diverses maladies cardiovasculaires et à une mort prématurée avec une diminution de l’espérance de vie de entre 15 et 25 ans. Les bienfaits de l'activité physique (AP) ont été documentés par de nombreuses études avec diminutions des symptômes dépressif, schizophrénique, amélioration de la qualité de vie et des capacités aérobique mais les effets à long terme sont encore inconnus.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’un programme de réhabilitation par le sport en milieu hospitalier à court et à long terme d'une intervention de 6 semaines sur les niveaux d'AP, la qualité de vie et le bien-être mental des personnes souffrant de troubles mentaux.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude de cohorte, prospective, réalisée entre le 01/01/2017 et le 31/10/2019 dans un service de réhabilitation par le sport. Les patients intégrant le programme pendant cette période ont été inclus dans l’étude. Le programme comprend : une hospitalisation de jour (HDJ), un programme de réentrainement pendant 6 semaines puis 3 HDJ de suivi (2, 6 et 12 mois). Lors des HDJ, une évaluation du niveau d’AP, de la qualité de vie et des symptômes d’anxiété et de dépression est réalisée par l’intermédiaire de questionnaires (MOS SF-36, Ricci&Gagnon, score HAD), une évaluation de la qualité musculaire, de la souplesse, de l’équilibre et de la tolérance à l’effort, et une épreuve d’effort sont également effectuées. Le programme de reconditionnement est réalisé sous forme de cours collectifs d’une durée de 1h30, trois fois par semaine pendant 6 semaines avec renforcement musculaire, étirements et équilibre pendant 45 minutes et un travail aérobie de 30 minutes sur cycloergomètre. Le critère de jugement principal est le score SF-36, score d’autoévaluation sur la santé physique et mentale d’un individu variant de 0 à 100.

Résultats :
79 patients ont été inclus : âge médian de 47.0 (38.0-59.6). 39 souffraient de dépression, 28 d’autres troubles mentaux (bipolaire, anxiété, troubles alimentaires, schizophrénie, trouble de la personnalité limite, stress post-traumatique, troubles obsessionnels-compulsifs et trouble des conduites) et 12 de dépression associée à d’autres troubles mentaux. Le score SF-36 médian lors de l’HdJ initiale était de 48,7/100 ± 16,5/100 sur la composante physique et de 43,0/100 ± 19,7/100 sur la composante mentale. On retrouve une augmentation des 2 scores après le programme de 11,6 points pour le score physique et de 15,4 points pour le score mental (p < 0,001). Le score mental est resté statistiquement significatif après 6 mois, tandis que le score physique est revenu aux niveaux de base.

Discussion :


Conclusion :
Notre étude met en évidence une amélioration statistiquement significative du score SF-36 sur la composante physique et mentale après un programme hospitalier de réhabilitation par le sport et est resté significative plusieurs mois après le programme, sans autre intervention du personnel hospitalier. Une évaluation des freins à la pratique de d’AP dans cette population doit permettre d’améliorer le score SF-36 à long terme.
 

CO-12 Impact immédiat et à long terme d'un programme de réhabilitation par l'activité physique sur la densité minérale osseuse chez des patients atteints de maladies chroniques

Orateur(s) :   Clémence FERRANDEZ (Caen) 

Auteur(s) :   Stephanie DUNCOMBE (Paris, FRANCE) ,  Jean-Baptiste BAUDOUIN (Paris) ,  Simon REAULT (Paris) ,  Bertrand TAPIE (Paris) ,  Joffrey DRIGNY (Caen) ,  Patricia THOREUX (Paris) 

09h50 - 10h00
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La pratique régulière d'activité physique (AP) dans les maladies chroniques est recommandée et a de nombreux bienfaits, y compris sur le système squelettique et le statut minéral osseux.
L'objectif de l'étude est d'évaluer l'impact immédiat et à long terme d'une intervention d'AP sur la densité minérale osseuse (DMO) chez des patients atteints de maladies chroniques.

Méthodes :
•Inclusion : patients en ALD ayant participé, entre le 1er janvier 2017 et le 30 juin 2018, à un programme de 6 semaines d’AP en milieu hospitalier et présentant 4 types de pathologies (« cancer », « pneumo », « VIH » et « métabolique »).
•Bilans clinique et paraclinique sous forme d’HDJ avant et à la fin du programme puis à 6 mois et à 12 mois de suivi.
•Critères d’évaluation :
oPrincipal : mesure de la DMO et des T-scores correspondant au niveau de la hanche totale (DMO hanche), du rachis lombaire (DMO rachis) et du corps entier (DMO totale).
oSecondaires : évaluation de la capacité d’effort (CE) (VO2peak, puissance maximale aérobie (PMA) et test de marche de 6 min (TDM6), de la capacité physique (CP) (force des membres inférieurs, souplesse et équilibre unipodal), du niveau d’AP (questionnaire de Ricci et Gagnon) et de la qualité de vie (QdV) (questionnaire SF-36).

Résultats :
173 patients ont été inclus (âge médian : 63.2 ans, 52.6% de femmes, dont 35.8% groupe «métabolique ») dont 64.2 % étaient inactifs initialement (score de Ricci et Gagnon inférieur à 16). Le statut minéral osseux était normal pour 74,4% des patients ayant eu une analyse de la DMO (n=168), 22 % des patients présentaient une ostéopénie et 3,6 % (n=6), exclusivement des femmes ménopausées des groupes « cancer » (n=3) et « pneumo » (n=3) avaient une ostéoporose. Aucun des patients n’avait de traitement par biphosphonate initialement. La DMO totale initiale était positivement corrélée à la PMA (r=0,39), à la force des membres inférieurs (r=0,15) et négativement à l'âge (r=-0,27), l'IMC (r=-0,18) et au tabac (r=-0,16). Après le programme (n=149, 86,1%), les paramètres de CE, QdV et CP étaient significativement améliorés (p<0,01) sans modification de la DMO (3 sites). Après 12 mois (n=112, 64,7%), la QdV et certains paramètres de CE (PMA, TDM6) et de CP (force des membres inférieurs) étaient améliorés (p<0,01) sans modification de la DMO (3 sites). Parmi les patients suivis à 12 mois (n=112), 63.8% des patients initialement inactifs sont devenus actifs.

Discussion :


Conclusion :
Une intervention brève de 6 semaines d’AP peut induire des changements positifs et durables dans les taux d’AP et la QdV, de la CE et des CP sans effet sur la DMO ni altération du statut minéral osseux significatifs chez un large éventail de patients atteints de maladies chroniques. Le maintien d’un mode de vie « physiquement actif » par la pratique d’une AP régulière a des effets bénéfiques sur la QdV à long terme et participe à préserver l’autonomie des patients par l’entretien de la CE et du capital osseux et musculaire.