vendredi 18 septembre 2020 

08h30 - 10h00


 
Auditorium Eugénie

Physiologie de l'exercice et du sport

Modérateur(s) : 
 Pierre ABRAHAM (Angers),  Fabien PILLARD (Toulouse)  
  

CO-29 Effets de différentes modalités d’entrainement sur la composition corporelle et l’oxydation des substrats chez des femmes ménopausées en surpoids ou obèses.

Orateur(s) :   Marine DUPUIT (Aubière) 

Auteur(s) :   Mélanie RANCE (Bellerive sur Allier) ,  Claire MOREL (Bellerive sur Allier) ,  Patrice BOUILLON (Vichy) ,  Bruno PEREIRA (Clermont-Ferrand) ,  Alban BONNET (Aubière) ,  Florie MAILLARD (Aubière) ,  Martine DUCLOS (Clermont-Ferrand) ,  Nathalie BOISSEAU (Aubière) 

08h30 - 08h40
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
A la ménopause, la carence en estrogènes favorise la prise de masse grasse (MG) (intra)-abdominale exposant ainsi les femmes à un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. L’objectif de cette étude était de comparer l’évolution de la composition corporelle de femmes ménopausées en surpoids ou obèses suite à différents programmes d’entrainement (MICT, HIIT ou HIIT + RT) de 3 mois (3 fois/semaine) et de déterminer si ces modifications étaient corrélées à une oxydation majorée des lipides au repos, lors d’un exercice continu d’intensité modérée ou en récupération.

Méthodes :
27 participantes ont été randomisées par ordre d’arrivée dans trois groupes : MICT [35-min à 55-60% PMA], HIIT [60 x 8s à 85-90% FCmax, 12s de récupération active] et HIIT + RT (HIIT + 8 exercices, 1x8 à 12 répétitions). Leur composition corporelle a été déterminée par DXA. Les apports énergétiques et le niveau moyen d’activité physique ont été contrôlés à l’aide de questionnaires sur 7 jours. L’oxydation lipidique (LipOx) a été déterminée à jeun, pré- et post-intervention, au repos, durant un exercice continu d’intensité modérée (40 min à 50% VO2max) et après 20 min de récupération

Résultats :
Aucune variation des apports énergétiques et du niveau d’activité physique n’a été observée dans les 3 groupes sur la durée du protocole. Tous sujets confondus, le poids et la MG totale ont significativement diminué. Cependant, seuls les groupes HIIT et HIIT + RT montrent une baisse significative de la MG abdominale et viscérale. Seule la modalité HIIT + RT permet de modifier post-entraînement le pourcentage de masse maigre et de masse musculaire. Quelle que soit la modalité d’entrainement réalisée, le LipOx n’est pas modifié au repos mais augmente à l’exercice et en récupération dans tous les groupes. L’ensemble des variations corporelles observées n’est pas corrélé à une oxydation majorée des lipides que ce soit au repos, à l’exercice ou en récupération

Discussion :


Conclusion :
Les trois prises en charge ont permis d’améliorer la composition corporelle de femmes ménopausées en surpoids ou obèses. Les entraînements de type HIIT ou HIIT + RT semblent plus efficaces que le traditionnel MICT pour diminuer la MG abdominale et viscérale. L’ajout du RT n’a pas potentialisé cet effet mais permet une augmentation relative (% du poids total) de la masse maigre et musculaire. Ainsi, qu’il soit combiné ou non à du renforcement musculaire, le HIIT est une alternative intéressante pour combattre l’obésité abdominale inhérente aux fluctuations hormonales liées à la ménopause et permettrait donc de lutter favorablement contre le développement de maladies cardiovasculaires. Les effets du HIIT sur le métabolisme énergétique et en particulier sur le métabolisme lipidique restent à explorer.
 

CO-30 Le sommeil d’adolescents rugbymen de niveau national pendant la saison compétitive : comparaison à des témoins non-sportifs

Orateur(s) :   Oussama SAIDI (Aubière) 

Auteur(s) :   Paul PEYREL (Aubiere) ,  Freddy MASO (Clermont Ferrand) ,  Éric DORÉ (Aubiere) ,  Sébastien RATEL (Aubiere) ,  Bruno PEREIRA (Clermont-Ferrand) ,  Stéphane WALRAND (Clermont Ferrand) ,  Pascale DUCHÉ (Toulon) 

08h40 - 08h50
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Bien que l’activité physique soit souvent associée à un meilleur sommeil chez l’adolescent, les jeunes athlètes de haut niveau doivent faire face aux contraintes de l’engagement dans la pratique sportive de haut niveau en plus de leurs activités scolaires et des processus physiologiques associés à l'adolescence. Dans cette étude on se propose d'étudier l'effet de la pratique du sport de haut niveau sur le sommeil chez l'adolescent.

Méthodes :
Deux groupes d’adolescents appariés en âge et en stade pubertaire ont été comparés : 17 joueurs pratiquant le rugby au niveau national (GR) versus 17 témoins non-sportifs (GC). Les adolescents, vivant dans le même internat, ont rempli un programme quotidien d’activités, un agenda de sommeil et ont porté un électroencéphalographe (EEG) ambulatoire dans leur milieu habituel de sommeil pendant les nuits de deux semaines (nuits semaine = du lundi au vendredi, nuits week-end du vendredi au lundi) consécutives organisées de façon identique avec une compétition le week-end (samedi à 15h). Les évaluations subjectives de la typologie circadienne, la qualité de sommeil et la somnolence ont été réalisées.

Résultats :
La durée du sommeil était insuffisante et non significativement différente en semaine pour les deux groupes (<7 heures). En revanche, durant le weekend la durée du sommeil était significativement inférieure (p<0.001) pour GR versus GC. Pendant la semaine, il n'existait pas de différence significative entre GR et GC concernant les paramètres qualitatifs du sommeil (efficience du sommeil, latence, les éveils nocturnes). Cependant, chez les sportifs la proportion du stade N2 était significativement inférieur et la proportion du stade N3 supérieur. Pendant le weekend tous les paramètres de qualité du sommeil, excepté le stade N1, étaient significativement altérés chez GR comparativement à GC. La différence du temps passé au lit entre les jours de week-end et les jours de semaine (WE-S) était corrélée au niveau de somnolence pour les deux groupes, avec un niveau de somnolence plus important chez les adolescents sportifs.

Discussion :
Plusieurs études ont montré que les athlètes sont vulnérables aux troubles de sommeil. Les normes et recommandations de sommeil n'ont pas encore été établies, notamment pour les plus jeunes. La durée du sommeil chez les jeunes rugbymen est néanmoins inférieure aux recommandations établies par L'Académie américaine de médecine du sommeil (AASM) pour les adolescents en bonne santé non sportifs. En plus, cette étude montre que la qualité du sommeil de ces jeunes sportifs est réduite pendant le weekend.

Conclusion :
L'engagement au sport de haut niveau en particulier les compétitions, entraînent des contraintes qui ont un impact négatif sur la quantité et la qualité du sommeil des adolescents sportifs. Ces résultats soulignent la nécessité de la considération du sommeil de ces jeunes athlètes, en particulier lors de la planification des activités sportives du week-end.
 

CO-31 Etude de l'activité et de la fatigue des arbitres de rugby du TOP 14 ; Impact sur leur performance cognitive. Etude observationnelle au cours de 11 matchs de rugby du TOP 14 lors de la saison 2015-2016

Orateur(s) :   Rémi DE L'ISLE (Saint-Bonnet-de-Mure) 

Auteur(s) :   Jean René LACOUR (Apt) ,  Jean-Philippe HAGER (Lyon) 

08h50 - 09h00
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Le Rugby est un sport collectif de combat dans lequel deux équipes se confrontent dans le respect des règles pour marquer et gagner. Depuis 1995 et la professionnalisation de ce sport, le championnat de rugby professionnel Français (TOP 14) est devenu un des plus prestigieux au monde. Les contraintes physiologiques imposées aux arbitres sont mal connues. L’objectif principal de cette étude était de mesurer, dans le TOP 14, la fatigue sur le terrain des arbitres de champ, la charge physique (vitesses et accélérations) ainsi que les distances parcourues et les contraintes qui en résultent. Nous avons également cherché à mesurer l’impact de ces paramètres sur la performance cognitive de l’arbitre, principale pourvoyeuse de prises de décision qui influencent le score final de la rencontre.

Méthodes :
Les 14 arbitres officiant au plus haut niveau national ont été recrutés. Nous avons mesuré leurs déplacements lors des rencontres de TOP 14 de la saison 2015-16 qui se déroulaient au stade des Alpes, à Grenoble, grâce à la technologie GPS avec une fréquence de 10 Hz, soit 10 lignes de données pour une seconde de match. Un cardiofréquencemètre permettait de recueillir leurs fréquences cardiaques (FC). Pour chaque rencontre, nous avons exploité environ 54 000 lignes de données GPS et cardiaques. Des prélèvements de 20 microlitres de sang capillaire ont été réalisé pour déterminer la lactatémie (La). Nous avons également fait pratiquer au cours du match, le test de cognitif de Stroop. La FC maximale et la vitesse maximale aérobie des arbitres inclus dans l’étude ont été mesurées au CNR à Marcoussis.

Résultats :
Nous avons recueilli les données de 9 arbitres lors de 11 matchs entre les mois d’août 2015 et mai 2016. Les indicateurs de qualité des données exploitées - nombre de satellites fixés par la balise GPS et HDOP - étaient bons. La distance totale parcourue était de 7435 ± 464 m sans différence entre les deux mi-temps. En revanche la distance parcourue dans les tranches 14-18 km.h-1 et > 20 km.h-1 était plus faible en deuxième mi-temps. Les pourcentages de la FC de réserve (p = 0.032), et La (p = 0.023) étaient également moins élevées. La et FC étaient corrélées (r = 0.49 ; p < 0.05). Les scores au test de Stroop étaient meilleurs (p < 0.05) en fin de match qu’en fin de première mi-temps. En revanche, aucune corrélation n’a été retrouvée entre les données cognitives d’une part, et celles de fréquence cardiaque, de vitesse ou de lactatémie.

Discussion :


Conclusion :
Ces résultats démontrent que l’aptitude des arbitres à effectuer des déplacements rapides est réduite en fin de match. Il semble nécessaire de planifier de nouveaux travaux prenant en compte l’erreur d’arbitrage en temps réel, plutôt que la performance cognitive en fin de match. A la lumière de cette étude, les méthodes d’entrainement pourraient développer l’aptitude à effectuer des déplacements rapides en fin de match et intégrer les données de distance totale, de vitesse et de contraintes physiologiques fournies durant la rencontre.
 

CO-32 Rowing exercises monitored by tcpO2 in patients with peripheral arterial disease: a pilot study

Orateur(s) :   Alban FOUASSON-CHAILLOUX (Nantes) 

Auteur(s) :   Christophe COLAS-RIBAS (Orléans) ,  Pierre RAMONDOU (Angers) ,  Antoine BRUNEAU (Angers) ,  Henni SAMIR (Angers) ,  Pierre ABRAHAM (Angers) 

09h00 - 09h10
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Lower extremity peripheral artery disease (LEAD) is a frequent cause of painful walking limitation. Physical activity is part of LEAD treatment. Transcutaneous oxygen pressure (tcpO2) can monitor exercise-induced (Ex-) regional blood flow impairment (RBFI) .We aimed to demonstrate the feasibility of Ex-tcpO2 recordings in order to monitor RBFI when rowing. We hypothesized that the RFBI would be reduced during rowing compared to walking in LEAD patients.

Méthodes :
Six male patients with bilateral PAD, mean age 60.3 +/- 5.1 years old, performed a treadmill test (3.2km/h speed, 10% grade) and three rowing exercise tests (R100: free sliding seat, R50 Sliding seat movement reduce to half amplitude, R0 Seat blocked with legs semi-flexed) until exertional limb pain. We recorded calf tcpO2 throughout each test. The presence of RBFI was based on a decrease from rest of oxygen pressure (DROP) < -15 mmHg.

Résultats :
The walking duration on treadmill was 349 +/- 142 sec, while exercise durations were longer for R100 , R50 and R0 respectively (NS from walk). Most rowing tests were stopped for non-limb pain reasons. No RBFI was observed for R0, while RBFI trended to be reduced at R100 and R50 compared to walking results.

Discussion :


Conclusion :
TcpO2 appears as an interesting tool to investigate RBFI in patients with LEAD during rowing exercise. Rowing seems to be a well-tolerate activity to improve cardiorespiratory condition during group activities. These preliminary results could lead to new perspectives of LEAD rehabilitation concerning exercise calibration.
 

CO-33 Relation entre le questionnaire de surentraînement de la SFMES et la mesure de la variabilité de la Fréquence cardiaque au cours d’une saison chez des jeunes rugbyman amateurs et professionnels.

Orateur(s) :   Stéphane MANDIGOUT (Limoges) 

Auteur(s) :   Oyéné KOSSI (Parakou) ,  Jennifer TEINTURIER (Limoges) ,  Anne ALAPHILIPPE (Limoges) ,  Martine DUCLOS (Clermont-Ferrand) 

09h10 - 09h20
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Le questionnaire de la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport (SFMES) (Legros et al, 2003) permet au médecin sportif comme à l’entraîneur, de prévenir l’incidence et le développement d’effets délétères qui peuvent-être la conséquence de l’installation d’un surentraînement. Cependant, la subjectivité de ce questionnaire, commune aux outils psychologiques, est un facteur limitant (Maso et al, 2005). L’objectif de notre étude est d’évaluer la relation entre la mesure régulière de la VFC et le score obtenu au questionnaire de surentraînement de la SFMES chez des jeunes rugbymen amateurs et de haut-niveau.

Méthodes :
30 joueurs de rugby ont été inclus dans l'étude. 18 étaient des joueurs de rugby de haut-niveau (20.1±1.9 ans; IMC :27.8±3.0 kg/m-²) du club de rugby CA Brive-Corrèze-Limousin(GP) ; 12 étaient des joueurs de rugby amateurs de niveau fédéral (20.8±1.4 ans ; IMC :20.8±2.1 kg.m-²)(GA). Les tests ont été effectués tous les 15 jours pendant une saison sportive, de juillet à mai, incluant l'intersaison.
L'activité du SNA a été mesurée au moyen d'indices de variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) dont la moyenne a été calculée sur six heures consécutives de sommeil où la fréquence cardiaque était la plus faible. Les enregistrements ont été réalisés à l'aide de la ceinture mémoire Suunto (memory belt). L'analyse de la VFC a été effectuée avec le logiciel MatLab®, en utilisant la méthode développée par Pichot et al (2005).
Pour chaque enregistrement, nous avons calculé les indices de VFC suivants :
- analyse du domaine temporel avec le pourcentage de différences entre des intervalles RR normaux adjacents de plus de 50 ms (PNN50); l'écart-type de tous les intervalles RR normaux (SDNN); la racine carrée de la moyenne de la somme des carrés des différences entre des intervalles RR normaux adjacents (RMSSD),
- analyse du domaine spectral (Ptot (Puissance totale) ; HF (Haute Fréquence); LF (Basse Fréquence) et LF/HF.
Lors de chaque session de tests, les joueurs de rugby ont complété le questionnaire de surentraînement de la SFMES.
Les variables ne suivant pas une loi normale, les corrélations entre le score de la SFMES et les paramètres de la VFC seront déterminées à partir du test non-paramétrique de Spearman.

Résultats :
Au cours de la saison, aucun cas de surentraînement n’a été décelé quel que soit le groupe de sportifs. (Score moyen sur la saison :GA :3.0±2.4 vs GP :3.63±2.9; p=0.08). Des corrélations faibles mais significatives sont observées entre le score du questionnaire et les paramètres de la VFC : PNN50 (r=0.16 p=0.005), SDNN (r=0.16 p=0.008) ; rMSSD(r=0.23 p<0.001) ; Ptot (r=0.22 p<0.001) ; HF (r=0.21 p<0.001) ; LF/HF(r=-0.14 p=0.02).

Discussion :
Dans notre échantillon de rugbymen, les scores obtenus au questionnaire de la SFMS révèlent un état de fatigue correspondant à une adaptation positive de la variabilité de la FC et plus particulièrement du contrôle parasympathique (Bellenger et al, 2016).

Conclusion :
Ces deux évaluations, peu coûteuses, pourraient être complémentaires dans le dépistage précoce des signes de fatigue chez le joueur de rugby.
 

CO-34 Effets du type d'étirement sur le niveau d'excitabilité des motoneurones

Orateur(s) :   Mustapha BEN CHEIKH (Béni-Mellal, MAROC) 

Auteur(s) :   Lahoucine BAHI (Béni-Mellal, MAROC) 

09h20 - 09h30
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Objectifs: Examiner les effets des étirements statiques (Passifs, Actifs) et activo-dynamiques sur la plasticité neuronale spinale par le biais du réflexe de Hoffmann (H) et de l'onde motrice M afin de voir si ces réponses réflexes pourraient être utilisées pour estimer le niveau d'excitabilité des motoneurones et la transmission synaptique spinale lors de l'effort.

Méthodes :
Méthodes: 2 groupes de 14 sportifs chacun (sprinteurs, athlètes demi- fond) ont accepté au début de la saison sportive d'effectuer avant puis juste après chaque type d'étirements des mesures au niveau du soléaire des réflexes H et M par électromyographie, de la puissance et l'explosivité en saut sur tapis de Bosco et de la force maximale par haltères.

Résultats :
Résultats: La comparaison des moyennes par anova a montré que :
- Les différences entre les 2 groupes pour Hmax et Hmax/Mmax sont toutes statiquement significatives (p<0,05), avec des valeurs plus faibles chez les sprinteurs que chez les athlètes du demi fond/fond.
- Les différences entre les étirements dans chaque groupe puis intergroupes sont statiquement significatives (p<0,05) pour toutes les variables sauf pour Mmax et SJ.
- Les trois types d'étirements réduisent Hmax et Hmax/Mmax.
- Les trois types d'étirements diminuent les performances physiques chez les athlètes.

Discussion :
Discussion. Les résultats permettent de déduire que, à l’opposé de l’entrainement aérobie à qui pourrait correspondre de grandes valeurs Hmax et Hmax/Mmax, celui anaérobie pourrait être caractérisé par des valeurs plus petites, ce qui indique une association entre l'endurance et la capacité de recruter une grande proportion de l'ensemble du parc moteur (αMN) en réponse à la volée afférente Ia. En effet, cette étude a montré que les valeurs des réflexes H du soléaire sont plus petites chez les athlètes pratiquants des entrainements à dominance explosive (sprinteurs).

Conclusion :
Conclusion:Ces résultats suggèrent l'existence d'une adaptation synaptique au niveau spinal permettant d'expliquer le sens de l'évolution du réflexe H induit par le type d'étirement physique pratiqué (passif vs actif).
 

CO-35 Associations entre les apports alimentaires et le sommeil chez le jeune rugbyman

Orateur(s) :   Oussama SAIDI (Aubière) 

Auteur(s) :   Paul PEYREL (Aubiere) ,  Freddy MASO (Clermont Ferrand) ,  Éric DORÉ (Aubiere) ,  Sébastien RATEL (Aubiere) ,  Stéphane WALRAND (Clermont Ferrand) ,  Pascale DUCHÉ (Toulon) 

09h30 - 09h40
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Considérant l’importance du sommeil pour les athlètes particulièrement pendant la période de l’adolescence, l’identification des facteurs du mode de vie qui pourraient contribuer aux troubles du sommeil chez ces derniers est de la plus haute importance. Bien qu’un nombre croissant de recherches soulignent un lien bidirectionnel entre la nutrition et le sommeil, très peu d’études ont examinées l'effet des habitudes alimentaires sur le sommeil des jeunes athlètes. Cette étude évalue les associations pouvant exister entre le sommeil, mesuré par EEG, et les apports alimentaires consommés en condition ad-libitum chez les jeunes rugbymen.

Méthodes :
17 rugbymen engagés dans les catégories nationales des moins de 18 ans ont été inclus dans cette étude. Les joueurs ont été équipés avec un électroencéphalographe (EEG) ambulatoire pour une nuit d’habituation avant la session expérimentale. La prise alimentaire des adolescents a été mesurée par la méthode de la pesée pendant 3 jours sur quatre repas journalier (petit déjeuner, déjeuner, collation et dîner) offert en condition ad-libitum à des horaires fixes. Au cours de la troisième nuit, un enregistrement EEG du sommeil a été réalisé. L’heure et le temps passé au lit a été fixée (9 heures, de 22:30 à 07:30). Afin de réduire les biais, l'étude a eu lieu pendant les vacances scolaires (aucun entrainement, match ou activité scolaire). Il a été demandé aux participants de s’abstenir de réaliser de l'activité physique vigoureuse au moins 48h avant le protocole expérimental.

Résultats :
Les apports énergétiques sur 24h ont été en moyenne de 3528 kcal (SD = 590 kcal) avec la répartition suivante, petit déjeuner (X=965, SD=191 kcal), déjeuner (X=1100, SD=162 kcal), collation (X=401, SD=261 kcal) et dîner (X=1060, SD=186 kcal). Les apports énergétiques totaux et en lipides de 24h sont positivement corrélés à la latence d’endormissement (r = 0.707, p<0.001 et r = 0.714, p<0.001, respectivement). Concernant les apports alimentaires du dîner, les apports en lipides et en protéines sont positivement associés à la latence d’endormissement (r =0.621, p<0.01 et r = 0.666, p<0.01, respectivement). De plus, les apports en lipides et en protéines sont positivement corrélés au sommeil paradoxal (r = 0.486, p<0.05 et r = 0.516, p<0.05, respectivement).

Discussion :
Les apports alimentaires retrouvés dans cette étude sont au-dessus des recommandations mais sont cohérents avec ceux de la littérature. Des apports alimentaires trop importants, en particulier lors du dîner augmentent le temps d’endormissement et altèrent la qualité du sommeil chez cette population.

Conclusion :
Une alimentation de jeunes sportifs dont la dépense énergétique est élevée doit être adaptée en tenant compte des repas et du rythme de vie (entraînement, compétition).
 

CO-36 L'impact délétère de la combinaison et du gilet de sauvetage sur les capacités physiques des véliplanchistes (étude WINDSURF)

Orateur(s) :   Guillaume PRADO (Brest) 

Auteur(s) :   Christophe GUEGAN (Brest) ,  Marie-Agnès GIROUX-METGES (Brest) 

09h40 - 09h50
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
Contexte : Bien que les équipements techniques tels que la combinaison néoprène et le gilet de sauvetage soient obligatoires sur les compétitions de planche à voile, souvent pour des raisons de sécurité, leurs effets sur la performance physique restent encore méconnus.
 
Objectif : Déterminer l'impact du port de la combinaison et du gilet de sauvetage sur les capacités cardiovasculaires et pulmonaires au repos et à l'effort chez les véliplanchistes, en utilisant la spirométrie et l’épreuve d’effort. 

Méthodes :
34 athlètes pratiquant la planche à voile (âge = 24,1 ± 4,0 ans ; IMC = 21,8 ± 1,35 kg/m2), exempts d’antécédents cardiaques ou pulmonaires ont été recrutés. Deux séries d’examens (spirométrie et épreuve d’effort) ont été réalisées avec ou sans équipement (combinaison et gilet de sauvetage) après tirage au sort, et interposées de 7 à 14 jours. Les épreuves d’effort ont été effectués sur ergocycle. La capacité vitale forcée (CVF) a été définie comme critère de jugement principal pour évaluer la fonction pulmonaire au repos. Tous les paramètres cardiologiques et pulmonaires à l’effort couramment utilisés en pratique courante ont été analysés. Les données ont été comparées à l’aide d’un modèle linéaire mixte.

Résultats :
Aucune différence significative n'a été observée sur la capacité vitale forcée (CVF) au repos, mais une diminution significative a été constatée avec l'équipement sur le débit expiratoire de pointe (DEP), la capacité vitale lente (CVL) et le volume de réserve expiratoire (VRE). À l’effort, la puissance maximale aérobie (PMA) et le rendement (pente VO2/W) étaient significativement diminués avec équipement mais sans modification du débit de consommation maximal en oxygène (VO2max). La stratégie ventilatoire était modifiée de manière importante avec un épuisement respiratoire en fin d'effort marqué par une diminution de la fréquence respiratoire et du volume courant. Quant aux paramètres cardiovasculaires, la puissance circulatoire de pointe était significativement diminuée avec l'équipement.

Discussion :


Conclusion :
La combinaison et le gilet de sauvetage ne semblent avoir que peu d'impact au repos sur les paramètres cardio-respiratoires contrairement à ce qui a été décrit dans la littérature chez les plongeurs. Néanmoins, notre étude est la première à démontrer une altération significative de la capacité physique des véliplanchistes à l'effort en raison de limitations ventilatoires et cardiaques. D'autres études sont nécessaires pour préciser cet impact, en particulier au sein de populations à risque cardio-pulmonaire et à risque de noyade.
 

CO-37 Les cinétiques et mécanismes de récupération cardiaque post-exercice sont comparables entre les enfants et les athlètes entraînés en endurance

Orateur(s) :   Alexis DUPUY (Vichy) 

Auteur(s) :   Anthony BIRAT (Clermont-Ferrand) ,  Olivier MAURELLI (Choisy Le Roi) ,  Mélanie RANCE (Bellerive-sur-Allier) ,  Sébastien RATEL (Clermont-Ferrand) 

09h50 - 10h00
Durée de la présentation : 7 min
Durée de la discussion : 3 min


Introduction :
La récupération de la fréquence cardiaque post-exercice est plus rapide chez les enfants que chez les adultes non-entraînés. Ce phénomène pourrait s’expliquer par une réactivation parasympathique plus efficace chez les enfants (Guilkey et coll., 2014). Par analogie, les athlètes endurants récupèrent également plus rapidement leur fréquence cardiaque que les adultes avec une réactivation parasympathique plus rapide (Dixon et coll., 1992). Les enfants et les athlètes endurants pourraient donc être caractérisés par des capacités de récupération cardiaque et une régulation autonome de la fréquence cardiaque post-exercice comparables, avec une réactivation parasympathique plus rapide que les adultes non-entraînés ; toutefois, cette hypothèse reste à vérifier. Ainsi, cette étude s’est intéressée à comparer les cinétiques de récupération et la modulation parasympathique de la fréquence cardiaque post-exercice entre enfants, adultes non-entraînés et athlètes endurants.

Méthodes :
Douze enfants non-entraînés (12,3 +/- 1,6 ans), 14 adultes non-entraînés (21,8 +/- 2,2 ans) et 16 athlètes endurants (24,5 +/- 4,8 ans) de sexe masculin ont réalisé une épreuve progressive maximale sur piste suivie d’une période de récupération de 5 min en position allongée. Les volontaires étaient équipés d’un système de mesure des échanges gazeux et d’un cardio-fréquencemètre afin de déterminer la consommation maximale en O2 (VO2max), la fréquence cardiaque maximale (FCmax) et les intervalles R-R. La variabilité de la FC (VFC) a été analysée durant la récupération en utilisant les indicateurs parasympathiques : LnRMSSD (ms) et LnHF (ms²). La FC de repos (FCrepos) a été mesurée en position allongée pendant 7 min avant l’épreuve.

Résultats :
Les enfants et les adultes ont présenté des valeurs de VO2max comparables (51,6 +/- 7,5 et 48,4 +/- 3,7 mL.min-1.kg-1, respectivement) mais inférieures à celles des athlètes (67,3 +/- 4,4 mL.min-1.kg-1, p<0,001). Lors de la récupération, les enfants et les athlètes ont montré une baisse de la FC comparable mais significativement plus rapide que les adultes (exprimée en %FCréserve [FCmax-FCrepos]) (p<0,001). De plus, les valeurs LnRMSSD ont été supérieures chez les enfants et les athlètes par rapport aux adultes dès les 30 premières secondes de récupération mais les différences ont été significatives entre la 60ème et 150ème seconde de récupération (p<0,05). Aucune différence significative du LnRMSSD n’a été constatée entre les enfants et les athlètes. Les valeurs LnHF ont été également supérieures chez les enfants et les athlètes par rapport à celles des adultes dès les 30 premières secondes de récupération. Aucune différence significative n’a été trouvée entre les enfants et les athlètes.

Discussion :
La récupération de la fréquence cardiaque des enfants et des athlètes a été comparable et bien plus rapide que les adultes non-entraînés. De plus, les marqueurs de la réactivation vagale ont été comparables entre les enfants et les athlètes et supérieurs aux adultes non-entraînés dès la 30ème seconde de récupération témoignant d’une réactivation parasympathique plus tardive et plus faible chez l’adulte non-entraîné.

Conclusion :
Les enfants et les athlètes endurants ont des profils et des mécanismes de récupération cardiaque comparables. Cela est à prendre en considération dans la gestion de la charge d’entraînement chez les jeunes sportifs.